Michael Kors vs Mike Kemi : Quand MK met un K.O. à ses contrefacteurs
Imaginez un monde où l'éclat d'un sac Michael Kors pourrait être terni par une pâle imitation. Un monde où l'authenticité, ce pilier fondamental du luxe, vacillerait sous les assauts des contrefaçons. Le 10 mars 2025, l'Office de l'Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) a tranché, tel un couturier ajustant les derniers détails d'une pièce de haute couture, dans l'affaire opposant Michael Kors à Mike Kemi. Cette décision n'est pas qu'une simple victoire juridique ; c'est un rempart érigé pour protéger l'essence même de la mode de luxe, garantissant que chaque accessoire, chaque sac à main, reste une œuvre d'art authentique et inimitable.

Quels étaient les faits de cette décision ?
Michael Kors, une marque emblématique dans le domaine de la mode et des accessoires de luxe, a déposé une opposition contre la demande de marque de l'Union européenne n° 18 954 633, déposée par Zhiwei Lin, un particulier chinois domicilié en Espagne. La marque en question, Mike Kemi, utilisait un logo très similaire à celui de Michael Kors, avec les lettres « MK » dans un cercle.
Quels étaient les motifs de la décision ?
L'EUIPO a examiné plusieurs aspects pour déterminer s'il existait un risque de confusion entre les deux marques :
1/ Similitude des produits : Quels produits sont concernés ? Les produits concernés incluaient divers articles en cuir, sacs, parapluies et accessoires pour animaux. L'EUIPO a conclu que les produits de Michael Kors et ceux de Mike Kemi étaient identiques ou très similaires, augmentant ainsi le risque de confusion.
2/ Similitude des signes : Pourquoi les logos sont-ils si similaires ? Les deux marques utilisaient les lettres "MK" dans un cercle, créant une forte similitude visuelle. Bien que la marque Mike Kemi inclue également les mots "MIKE KEMI", l'EUIPO a jugé que ces différences étaient insuffisantes pour éviter la confusion.
3/ Public pertinent : Qui est concerné par cette décision ? Les consommateurs de produits de luxe sont généralement bien informés et attentifs, mais même avec un degré d'attention élevé, la similitude des marques pouvait entraîner une confusion.
Comment les contrefacteurs ont-ils opéré ?
Cette affaire s'inscrit dans une longue série de décisions concernant les marques déposées par des contrefacteurs. La marque Mike Kemi, avec son logo MK, est particulièrement grossière. Ce phénomène, bien que surprenant, s'explique par la volonté de faciliter l'entrée des marchandises de contrefaçon en justifiant d'une marque enregistrée. Les marques permettent également de limiter les demandes de retrait sur les plateformes en ligne. Derrière ces contrefaçons évidentes, se cachent des réseaux organisés qui prennent le temps de déposer des marques pour faciliter leurs activités.
Conclusion : L'EUIPO a décidé de rejeter la demande de marque de Mike Kemi en totalité, confirmant ainsi l'opposition de Michael Kors. Cette décision souligne l'importance de protéger les marques de luxe contre les contrefaçons et les imitations, garantissant ainsi la qualité et l'authenticité des produits pour les consommateurs. Cette décision est un rappel fort pour les entreprises du secteur du luxe de l'importance de la protection de leurs marques. Elle démontre également l'efficacité des mécanismes de l'EUIPO pour lutter contre la contrefaçon et protéger les droits de propriété intellectuelle. En conclusion, la décision de l'EUIPO dans le litige entre Michael Kors et Mike Kemi est une victoire significative pour la protection des marques de luxe. Elle renforce la position de Michael Kors en tant que leader dans le domaine de la mode et des accessoires de luxe, tout en envoyant un message clair aux contrefacteurs potentiels.
Source : Décision de l'EUIPO du 10 mars 2025
Line JOAS.